Le Droit Botté!

Les contes merveilleux font partie de la culture orale depuis des milliers d’années. D’abord transmis par des conteurs, puis modifiés et enrichis par les interactions avec le public, ils ont ensuite fait l’objet de fixations par écrit, à l’instar du Chat botté de Charles Perrault. Ils sont depuis lors devenus majoritairement accessibles sous des formes linéaires et non interactives plus compatibles avec une diffusion de masse, telles que l’écrit ou les œuvres cinématographiques. Tissés dans notre culture populaire, ils envahissent désormais notre espace visuel, de manière plus ou moins explicite.
Les travaux de Vladimir Propp ont révélé que tous les contes de fées reposaient sur une série de seulement trente-et-une actions dont les protagonistes et les enjeux évoluaient au gré des régions ou encore du temps. C’est donc la forme – plutôt que la structure et les idées qui les sous-tendent – qui fait l’originalité des contes de fées. Par conséquent, seules les modalités d’expression de ces histoires font l’objet d’une protection par le droit d’auteur. Mais malgré ces limites, le droit d’auteur en la matière, tout comme le chat de l’histoire, se révèle bien plus redoutable que prévu pour ceux qui s’y trouvent confrontés….

Ce contenu a été mis à jour le 27 mars 2016 à 14 h 44 min.